vendredi 8 mars 2013

Lectures en cours

Bien que l'article sur les carnets d'André Major soit toujours en gestation, je ne demeure pas inactif, par ailleurs, et mène de front la lecture de deux livres sérieux; rien ne me presse, il est vrai, que les délais que je m'impose, et je sais qu'il me faut tempérer mes ardeurs. La lecture d'un côté, l'écriture de l'autre, laquelle est bien plus exigeante. Vous saurez être patients ? D'une part la modernité, alors que le post-modernisme se ringardise, et que, sans doute, nous guette un néo-modernisme, il me semble nécessaire de savoir de quoi il en retourne; d'autre part, un archaïque, à entendre ses détracteurs, mais, pour moi, cet archaïsme-là, il me semble qu'il me va comme un gant...

Christophe CHARLE, La discordance des temps -- Une brève histoire de la modernité, Le temps des idées -- Armand Colin, format ePub (527 pages).

Présentation
« Ce premier essai sur la modernité nous montre comment les hommes et les femmes perçoivent, depuis le 19e siècle, leur rapport à l'avenir, au présent et donc au passé. A travers les principaux événements historiques, l'auteur donne une approche à la fois chronologique et thématique de la modernité. Il nous montre également comment les écrivains, les penseurs, les savants et les artistes ont voulu penser et réfléchir l'avenir à l'inverse de leurs prédécesseurs. »

Régis DEBRAY, Modernes catacombes, Gallimard, format ePub (297 pages).

Présentation
« Une génération s'en va dans les lettres modernes. Parmi les maîtres qui m'ont interpellé par-dessus les années, comme on se hèle d'une rive à l'autre quand la brume qui monte va rendre le passage difficile, bien peu ont mis formellement le feu au lac. Ce sont les plus classiques d'entre les modernes, et non les plus avant-gardistes. Ils viennent d'un temps d'outre-tombe, d'avant les linguisteries et les sociologismes, où la musique importait, où écrire n'était pas rédiger.
Ils peuvent s'opposer en tout, mais ils ont en commun de savoir que Chateaubriand existe, au point, pour l'un d'entre eux, Sartre, d'aller compisser sa tombe au Grand-Bé. Où le jet, aujourd'hui, ne frôlera plus la dalle que par inadvertance, faute de toilettes à proximité. Là, côté miction, est la vraie ligne de partage des eaux, entre les derniers des Abencerage et nos nouveaux Américains .»
Régis Debray.

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