lundi 9 mars 2009

Nadada

Franz BARTELT, Nadada, Éditions La Branche - Suite noire, Paris, 2008 (91 pages).

Qui me lit, ou à tout le moins me feuillette, sait combien, depuis que j'ai fait sa connaissance, je me suis entêté de Franz BARTELT, dont je ne cesse de vanter le récent Pleut-il ?, chez Gallimard, sans oublier le recueil de nouvelles, repris en Folio, Le bar des habitudes. Mais je viens tout juste, par le hasard de mes déambulations dans le secteur des nouveautés de la Bibliothèque nationale, de découvrir son côté Noir. Une petite recherche m'a aussi permis de découvrir son grand succès Le jardin du bossu, que je n'ai toutefois pas encore lu.

Bien étrange polar que ce Nadada (que l'on devrait, je crois, lire « haine à dada »); tous les ingrédients y sont réunis, un commissaire, un assassin, une victime. Mais la chose est, comme on le dit maintenant en cuisine, déconstruite, et le dénouement étonnera le lecteur de policier traditionnel. Comme l'étonnera la présence du narrateur, écrivain à la recherche d'une écriture et, au passage, d'une première phrase et d'un exergue adéquats et propices à lui assurer la gloire. À voir.

Et à lire.

Je citerais bien tous les mots en exergue tant ils sont goûteux; un suffira, qui va avec l'époque :
« Le temps c'est de l'argent, sauf à un moment donné. »

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