dimanche 6 avril 2008

Un enfant de l'amour


Doris LESSING, Un enfant de l'amour, traduit de l'anglais par Isabelle D. Philiippe, Flammarion, Paris, 2007 (187 pages).

Bref roman, et bien ficelé,même si la ficelle est un peu trop apparente, et dont la lecture a sans doute souffert de celle, trop récente, de Les grand-mères (voir la note de lecture). Les parallèles entre les deux nuisent peut-être à une lecture trop rapprochée. Certes, les dialogues sont vifs, on perçoit les difficiles rapports entre les classes sociales. Les hommes ne sont pas grand chose. Et pour qu'ils existent, encore faut-il qu'ils soient jeunes. Mariés et pères, ils deviennent caricatures, une tache sur le papier. Les femmes sont, comme dans l'autre roman, en paire d'amies. Jeunes, riches et belles. Oisives évidemmetnt.

Ici le héros, homme sans qualités s'engage dans l'armée au début de la Dernière Guerre. Après l'entraînement c'est le départ, non pas pour le front, mais pour une destination tenue secrète, qui se révèlera être, après une longue et pénible traversée, les Indes, où l'Empire vit ses derniers jours. À l'étape du Cap, une passion avec une de ces femmes, Daphné, peut-on dire une histoire d'amour, tant elle est brève et épidermique, d'où naîtra l'enfant de l'amour éponyme. Mais le héros ne l'apprendra que bien plus tard, une fois rendu aux Indes. Sa vie pourtant en sera changée, mais rien de changera, pourtant. La guerre finira, il reviendra en Angleterre. Il ne se sera pas battu, ayant tenu un poste subalterne dans « l'intendance ». Un emploi, un mariage. Un enfant. Le temps passera. Une photo de l'enfant de l'amour. Du temps. Le roman se termine.

Et l'amour dans tout cela ? Voilà qui laisse de marbre.

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